Noël et laïcité : assumer nos racines chrétiennes

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Au troisième étage du Parlement européen à Bruxelles, un grand sapin de Noël a été installé, comme dans beaucoup de lieux publics en France. À côté, la délégation espagnole du PPE a mis une crèche. Le prêtre est venu la bénir, aux côtés de la Présidente du Parlement. Tout s’est déroulé simplement, naturellement. Personne ne s’en est offusqué. Ici, cela va de soi : Noël a un visage, une histoire, une racine.

Au même moment, à Versailles, dans le magazine municipal, l’opposante Renaissance du maire consacre toute sa tribune libre à « expliquer » la laïcité. Une laïcité réduite à un principe abstrait, où toutes les religions seraient équivalentes, interchangeables, comme si elles n’avaient pas, chacune, une histoire différente avec notre pays.

La laïcité, oui, bien sûr. Elle garantit la liberté de conscience, protège la foi de ceux qui croient et le droit de ceux qui ne croient pas. Mais la laïcité ne signifie pas que la France serait un pays sans racines, sans héritage, sans mémoire. Dire que nous sommes un pays de tradition chrétienne, ce n’est ni exclure ni menacer personne. C’est simplement reconnaître l’histoire.

Depuis des siècles, le christianisme a façonné notre manière de penser la dignité de la personne, la charité, le pardon, la distinction du politique et du spirituel. C’est de là que vient, en grande partie, cette idée même de liberté que la laïcité prétend protéger. Effacer ce lien, c’est couper notre pays de ce qui l’a construit.

Respecter toutes les religions, oui. Garantir à chacun le droit de croire ou de ne pas croire, évidemment. Mais cela ne veut pas dire que toutes les religions ont la même histoire avec la France. Nous avons une histoire particulière avec le christianisme, et Noël en est une expression concrète : cette fête n’est pas seulement un décor de fin d’année, elle rappelle une naissance qui a changé le visage de notre civilisation.

Ce que j’ai vu au Parlement européen, cette crèche paisible à côté du sapin, bénie sans polémique, montre qu’on peut assumer cet héritage commun. Ailleurs en Europe, on n’a pas besoin de s’excuser pour cela. Il serait paradoxal qu’en France, patrie de tant d’églises, de saints importants, on se sente obligé de justifier la simple présence d’un signe chrétien dans l’espace public.

Assumer que la France est un pays de culture chrétienne, ce n’est pas tourner le dos à la laïcité ; c’est au contraire la replacer dans son histoire.

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